Groupe Renault - Document d'enregistrement universel 2020

162 GROUPE RENAULT I DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2020 Renseignements sur le site group.renault.com 02 NOTRE ENGAGEMENT ENVIRONNEMENTAL GROUPE RENAULT : UNE ENTREPRISE QUI S’ENGAGE La stratégie et l'organisation décrites ci-dessus ont permis au Groupe d'atteindre en 2020 ses objectifs CAFE pour les véhicules particuliers et pour les véhicules utilitaires légers (1) . Le risque, en cas de non-respect de l’objectif européen d’un CAFE par constructeur de 95 g de CO 2 /km en 2020, aurait été une pénalité financière de 95 euros par gramme et par véhicule, soit un montant de l’ordre de 110 millions d’euros par gramme de dépassement (sur la base des volumes de vente VP 2020). Hors d’Europe, le Groupe est également soumis à des contraintes réglementaires du même type. Au total, environ 70 % des ventes du Groupe à travers le monde sont ainsi concernées par des réglementations de type CAFE. Au-delà de l’enjeu européen pour lequel les leviers sont présentés ci-dessus, le Plan environnement à moyen terme repose sur trois axes stratégiques : le développement de l’électrification des véhicules (100 % P électriques, hybrides et hybrides rechargeables) et des services rendus par la batterie au secteur énergétique (seconde vie et recharge intelligente) qui permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en favorisant la croissance des énergies renouvelables ; le développement de l’économie circulaire qui répond à l’exigence P de préservation des ressources naturelles et contribue à diminuer la consommation d’énergie (et donc les émissions indirectes de gaz à effet de serre) nécessaire à l’extraction des matières premières et à la fabrication des biens ; enfin, les nouveaux services de mobilité électrique et partagée. P Le Groupe s’appuie sur une tarification interne du carbone pour piloter la réduction de ses émissions de CO 2 . Ce prix interne du carbone dépend du périmètre considéré : pour les projets véhicules , la définition du prix du carbone intègre P notamment les réglementations sur les émissions à l’usage du type CAFE et la fiscalité liée au CO 2 . À titre d’exemple, le prix du carbone pris en compte pour l’arbitrage des solutions techniques de décarbonation dans le cadre des projets véhicules en Europe est de l’ordre de 450 €/tonne. Cette valeur tient compte, entre autres, des enjeux réglementaires et cadres fiscaux attachés à chaque marché ; pour les installations industrielles , il prend en compte des P facteurs multiples tels que les évolutions anticipées sur le marché de l’énergie et celles des quotas d’émissions CO 2 : plus de la moitié des émissions directes du Groupe est couverte par le système d’échange de quotas EU-ETS, dont le cours moyen en 2020 est de l’ordre de 25 €/t CO 2 . Pour plus de détails sur la gestion des quotas EU-ETS, voir plus loin le paragraphe Fabrication. ACV comparatives des batteries, des technologies de groupes motopropulseurs (électriques, hybrides rechargeables, hydrogène, GPL, GNV, biogaz) ou encore évaluation des bénéfices environnementaux liés à l’économie circulaire. La logique qui prévaut dans ces analyses est que seuls les véhicules ou services proposant une mobilité la plus décarbonée possible s’imposeront sur le marché ou seront favorisés par la réglementation ou la fiscalité. En outre, dans le processus interne de l’entreprise, des analyses de cycle de vie (ACV) ou bilans carbone sont réalisés régulièrement pour évaluer et arbitrer entre différentes options stratégiques (par exemple : quel modèle de service de mobilité a l’impact le plus positif sur les territoires tels que les villes ?) ou différentes options technologiques, par modèle ou zone géographique, par exemple : Scénarios climat Pour élaborer sa trajectoire de décarbonation, le Groupe s’est appuyé sur des données de référence externes, notamment les Energy Technology Perspectives de l’Agence internationale de l’énergie (scénario B2DS, « beyond 2°C » ) et le modèle World Automotive Powertrain Outlook développé par la société spécialisée BIPE. L’objectif de réduction des émissions directes et indirectes liées à la consommation de l’énergie nécessaire à la production (scopes 1 et 2) et l’objectif de réduction des émissions liées à l’usage des véhicules (scope 3 « du puits à la roue ») définis par le Groupe pour 2030 ont été approuvés officiellement par l’initiative Science-Based Targets (SBT (2) ) en mars 2019 : Groupe Renault s’était engagé à réduire les émissions scopes 1 et 2 de 60% par véhicule produit en 2030 par rapport à 2012, et à réduire les émissions scope 3 « du puits à la roue » de 41 % par véhicule kilomètre en 2030 par rapport à 2010. Les efforts continus du Groupe pour abaisser ses émissions se sont traduits en 2020 par une révision de cet objectif de réduction des émissions scope 3 « du puits à la roue », désormais fixé à 45 % en 2030 par rapport à 2010. Cette trajectoire de décarbonation, cohérente avec l’objectif d’un maintien sous les deux degrés du réchauffement de la planète formulé dans le cadre de l’accord de Paris COP 21, constitue le scénario climat de référence de l’entreprise. Ce scénario de référence est l’un des éléments constitutifs de la stratégie déployée sur l’ensemble de ses activités (outil industriel, développement de produits et de services). Cependant, de nombreuses incertitudes subsistent quant aux résultats futurs des efforts déployés pour lutter contre le changement climatique. Le Groupe a donc construit trois scénarios climatiques alternatifs afin de tester la robustesse de sa stratégie face à un large éventail de futurs possibles à l'horizon 2050, avec des points intermédiaires en 2030 et 2040. Ces travaux s’appuient sur les analyses prospectives que le Groupe réalise en continu et qui couvrent un large spectre de variables pouvant affecter le modèle d’affaires de l’entreprise, parmi lesquelles : décarbonation de la production d’énergie, politiques publiques (réglementation, fiscalité, régulation du trafic routier notamment dans les villes), disponibilité et vitesse d’adoption des technologies, évolutions des attentes des usagers, des territoires et autres parties prenantes, ou encore accessibilité et coût des ressources. L’analyse des risques et opportunités associés à ces différents scénarios fera l’objet d’une publication spécifique en avril 2021 sous la forme d’un Rapport Climat. Ces résultats seront consolidés et officialisés par la Commission européenne dans les prochains mois. (1) L’initiative SBT est issue d’un partenariat entre CDP, le programme Global Compact des Nations unies, WRI (World Resources Institute) et (2) WWF (World Wildlife Foundation). Elle a pour but de vérifier la cohérence entre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés par les entreprises et les données émanant de la recherche scientifique sur le climat. Groupe Renault a été la première entreprise du secteur automobile à obtenir la validation de ses objectifs de décarbonation par l’initiative SBT.

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