Groupe Renault - Document d'enregistrement universel 2020

56 GROUPE RENAULT I DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2020 Renseignements sur le site group.renault.com 01 PRÉSENTATION DE RENAULT ET DU GROUPE LE GROUPE RENAULT La solvabilité Le ratio de solvabilité (1) global s’établit à 19,83 % dont (CET1 à 17,34%) à fin décembre 2020, contre 17,73% (CET1 à 15,27 %) à fin décembre 2019 (2) . Cette évolution résulte principalement (3) de la génération de capital organique (4) , le dividende prévisionnel 2020 étant limité à 69 M€ en 2020, conformément aux recommandations de la BCE sur les paiements de dividendes. Si ces recommandations ne sont pas étendues au-delà du 30/09/2021, et en l’absence d’événement défavorable non anticipé, RCI prévoit de verser dès que possible un dividende complémentaire d'environ 930 M€ qui impacterait le ratio CET1 à hauteur de -2,7 %. Politique financière La crise sanitaire liée à la COVID-19 a profondément affecté les économies et les marchés tout au long de l’année 2020. Les États et les banques centrales se sont rapidement mobilisés pour éviter une crise économique majeure et durable. Initialement concentrée en Chine et en Asie, l’épidémie de coronavirus s’est propagée à l’échelle mondiale. Entre mars et avril 2020, les craintes de crise sanitaire ont conduit de nombreux pays à instaurer des mesures de confinement strictes. Ces mesures ont eu un impact majeur sur l’activité économique et la consommation. Pour éviter que cette crise sanitaire ne déclenche une crise économique majeure, les grandes banques centrales ont pris des mesures de politique monétaire de grande ampleur. Aux États-Unis, la Federal Reserve a réactivé un programme d’achat d’actifs comprenant obligations d’État, de municipalités, d’entreprises, de titres hypothécaires et de titrisations pour un montant total de 2 600 Mds USD. Elle a également porté le taux des Fed Funds à 0-0,25 %, soit une baisse de 150 pb depuis début mars et annoncé envisager de les conserver à un niveau proche de 0 jusqu’à au moins 2022. En juillet, l’institution a modifié sa politique long terme pour atteindre un taux d’intérêt cible moyen de 2 % et permettre une flexibilité monétaire visant à retrouver un marché de plein emploi. La Banque centrale européenne a introduit un nouveau programme d’achats d’urgence face à la pandémie. Initialement annoncé pour 750 milliards d’euros, le Pandemic Emergency Purchase Programme ou PEPP a été par la suite porté à 1 850Mds Euro. Les termes du TLTRO III ont également été assouplis par une baisse du taux et une recalibration à la baisse des cibles de croissance que les banques doivent atteindre pour bénéficier du taux bonifié. En juillet, les 27 États européens ont également trouvé un accord sur un plan de relance de 750 milliards d'euros, réparti entre 390 milliards d'euros de subventions et 360 milliards de prêts destinés à financer les efforts de relance post-pandémie. La Banque d’Angleterre a suivi les actions de la Fed et de la BCE et baissé en deux étapes son taux de base qui est ainsi passé de 75 pb à 10 pb et renforcé son programme de rachat d’obligations d’État ou d’entreprises investment grade non bancaires de 200 Md£ en mars 2020. écartés. Au cours du deuxième semestre, marqué par la fin des dispositifs de confinement, les conditions de marché se sont graduellement normalisées avant de connaitre une remontée temporaire de l’aversion au risque liée à la résurgence de la crise sanitaire fin octobre. L’élection début novembre d’un nouveau président Démocrate aux États-Unis et les espoirs grandissants de la mise au point d’un vaccin efficace contre la COVID-19 ont alors permis un net rebond des marchés actions ainsi qu’un resserrement des primes de risque sur le marché obligataire. L’accord trouvé sur les conditions du Brexit et le début des campagnes de vaccination contre la COVID-19 ont par ailleurs soutenu les marchés début 2021. Les indices actions ont néanmoins connu des baisses marquées en février et mars et les spread de crédit se sont significativement Après un point bas à -36 %, l’indice Eurostox 50 finit l’année en recul de -5 %. En parallèle, les spreads de crédit sur obligations d’entreprise (Indice IBOXX corporate overall) ont connu une volatilité similaire, passant de 70 pb en janvier à 200 pb à fin mars, avant de terminer l’année à 74 pb. Au cours de l’année, le recours aux financements de marché a été modeste et l’entreprise a été peu impactée par la hausse des coûts de financements. Cette situation résulte de tombées obligataires 2020 plus faibles qu’au cours des années passées (anticipation du refinancement du TLTRO II lancé en 2016), du ralentissement des ventes automobiles et de la baisse des volumes de nouveaux crédits qui en a résulté. Une émission obligataire de 750 M€ sur sept ans à taux fixe a été réalisée en janvier. Les dépôts de la clientèle particulière progressent de 2,8 Md€ depuis décembre 2019 et atteignent 20,5 Md€ au 31 décembre 2020, représentant 43 % des actifs nets à fin décembre. Sur le segment du refinancement sécurisé, les titrisations privées de prêts automobiles au Royaume-Uni et de leasing en Allemagne ont vu leurs périodes revolving étendues pour une année supplémentaire. La filiale française a par ailleurs procédé à sa première titrisation de créances de location avec option d’achat (LOA) automobiles en France pour 991,5 M€ répartis entre 950 M€ de titres seniors (dont 200 m auto-souscrits) et de 41,5 M€ de titres subordonnés. Ces ressources, auxquelles s’ajoutent, sur le périmètre Europe, 4,5 Md€ de lignes bancaires confirmées non tirées, 4,5 Md€ de collatéral éligible aux opérations de politique monétaire de la BCE, 7,4 Md€ d’actifs hautement liquides (HQLA) permettent à RCI Banque d’assurer le maintien des financements accordés à ses clients pendant plus de 12 mois sans accès à la liquidité extérieure. Au 31 décembre 2020, la réserve de liquidité de RCI Banque (périmètre Europe) s’établit à 16,6 Md€, en augmentation de +7,1 Md€ comparé à fin 2019. Dans un environnement complexe et volatil, la politique prudente menée par le groupe depuis plusieurs années s’est montrée particulièrement justifiée. Elle permet de protéger la marge commerciale de chaque entité tout en assurant la sécurité du refinancement de ses activités. Elle est définie et mise en œuvre au niveau consolidé par RCI Banque et s’applique à toutes les entités de financement du groupe. Ratio intégrant les bénéfices intermédiaires net des dividendes prévisionnels, sous réserve de validation du régulateur conformément à (1) l’article 26 § 2 du règlement (UE)575/2013. Impact de l’annulation de 300 M€ de dividende résiduel au titre des bénéfices 2019 de +86 points de base sur le CET1 au 31/12/2019. (2) Impacts négatifs TRIM globalement conformes aux attentes communiquées en février 2020 et compensés par l’activation de certaines (3) options du CRR (compensation des impôts différés, facteur de conversion du crédit). Résultat net moins distribution de dividendes en 2020. (4)

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