Renault Group
La collection d’art

La collection d’art Renault, à la croisée des univers

L’art et l’industrie : à priori, deux mondes qui ne se rencontrent pas souvent.
Et pourtant, l’histoire Renault casse toutes les idées reçues. Créée en 1967 à l’initiative de Claude Renard, cadre au sein de la Régie et fin connaisseur d’art, la Collection d’art Renault est avant-gardiste et éclaireuse de ce qui est devenu un phénomène de société, celui de la collection d’entreprise composée pour en offrir l’exposition au plus grand nombre. L’originalité de la collection Renault réside dans un dispositif de mécénat inédit qui s’est tissé avec 35 artistes au fil des ans.
Se détachant singulièrement du classique soutien financier, Renault imagine une collaboration fondée sur l’échange. En plus d’accéder à des espaces dans lesquels déployer leurs œuvres, les artistes ont alors un accès direct aux ateliers, aux usines, aux hommes au travail. Les échanges sont foisonnants entre les ouvriers, les ingénieurs et les artistes. Les processus de création nourrissent des échanges enrichissants et réciproques pour chaque acteur impliqué. A la clé, des projets d’art qui dépassent les possibilités matérielles habituelles des artistes et l’accès foisonnant à l’art contemporain pour un public curieux de découvrir un nouvel univers.

Alechinsky

La machine et la calligraphie, une histoire de mouvement.

Membre du célèbre groupe Cobra dans les années 40, Pierre Alechinsky est un peintre et graveur belge. Lors d’un séjour au Japon en 1955, il découvre la calligraphie. Dès lors, cette technique prendra une dimension centrale dans ses travaux artistiques. Ses tableaux présentent une double image. Une première image centrale, entourée d’une seconde formant un cadre. Une composition permettant à l’artiste de proposer de multiples narrations parallèles. Au début des années 80, Alechinsky réalise une série de peintures dans le cadre de sa collaboration avec Renault. L’œuvre Roue d’herbe explore la thématique du mécanisme en action, du mouvement dompté et systématisé, à l’image, finalement, du fonctionnement des machines industrielles.

Arman
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Renault était un palais où je pouvais me servir.

Membre fondateur du groupe des Nouveaux Réalistes, peintre, sculpteur et plasticien, Arman est l’un des artistes contemporains français les plus prolifiques de sa génération. En 1967, alors à la recherche de matériaux neufs pour répondre à une commande de l’Exposition universelle de Montréal, Arman sollicite Renault. Nait la Victoire de Samothrace, l’une de ses sculptures les plus spectaculaires, ainsi qu’une collaboration au long cours entre l’artiste et la Régie.
Au cœur de la machine industrielle, les usines et ateliers deviennent pour Arman autant de laboratoires que de « magasins de couleurs » lui permettant d’explorer son processus créatif, basé sur le cycle production – consommation – destruction.

Dubuffet
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L’opération Delta 3D fut importante, occupant plusieurs techniciens qui l’ont conduite à bonne fin avec beaucoup de soin et d’empressement.

Peintre, sculpteur et plasticien français, Jean Dubuffet est le premier théoricien de l’Art Brut. Ses œuvres sont spectaculaires et bouleversent tous les repères visuels et les réflexes corporels. Cherchant parallèlement à créer des sculptures habitables, Dubuffet opère avec de nouveaux matériaux industriels, tels que le polystyrène, le polyester expansé, les résines synthétiques. Dès 1973, Dubuffet bénéficie de l’appui technique et technologique de la Régie. L’épisode le plus marquant de cette étroite collaboration est probablement l’usage de la machine Delta 3D, lui permettant de passer de l’échelle de la maquette à celle de l’humain. La chaleur et la cocasserie de Dubuffet ont longtemps été louées par les ingénieurs et techniciens rencontrés.

Erró
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Ma collaboration avec Renault était une sorte d’idylle sans accroc.

Peintre islandais et cofondateur du Mouvement Pictural en France, Erró est célèbre pour son art figuratif réaliste issu du pop art européen. Sollicité en 1984, Erró prend à la lettre la proposition de Renault d’un rapprochement entre le monde industriel et celui de l’art. Se basant sur la gigantesque base d’images de l’entreprise, Erró produit une série d’œuvres picturales crépusculaires explorant les notions de décalage sémantique, de continuité iconographique et d’amoncellement d’objets. Erró l’avait compris, le diable réside dans les détails.

Fautrier

Garder trace du contemporain d’alors.

Formé à la Royal Academy de Londres, le Français Jean Fautrier est principalement connu pour ses peintures. Pourtant, son œuvre comporte également des gravures et sculptures. Une production artistique riche, qui s’étend sur la première moitié du 20ème siècle, bien avant la création de la collection d’art Renault. Alors que cette dernière s’attache à représenter dans son ensemble les courants artistiques de l’époque, bravant les strictes conventions artistiques encore en vigueur, il semble tout naturel pour la collection d’acquérir une pièce de Fautrier. La sculpture en bronze, Tête de jeune fille, fait son entrée dans le catalogue des œuvres acquises par la Régie.

Francis

Un vent d’ouest souffle sur la collection.

Peintre américain, Francis Sam est connu pour ses œuvres non figuratives présentant une esthétique de la couleur alors novatrice, cassant les codes de l’époque. Dans les années 1980, alors que Renault souhaite s’implanter commercialement aux USA, des liens se tissent entre la structure, « Recherche Art et Industrie », et certains artistes états-uniens. L’œuvre qui était montrée au public, une acrylique sur toile d’une imposante dimension, est alors achetée à l’artiste.

Le Parc

Le specta(c)teur, rouage essentiel de l’œuvre.

De nationalité argentine, Julio Le Parc est l’un des artistes les plus actifs dans la mouvance de l’art cinétique. Les nouveaux matériaux industriels offrent une myriade de possibilité à l’artiste, qui explore la mise en mouvement du tableau et des sculptures, sous la forme d’illusions d’optique. Au cœur de l’œuvre, le spectateur, qui en fonction de ses mouvements, modifient ce qui est donné à voir.
En 1983, Le Parc est sollicité par Renault. Il réalise une frise multicolore de 47 tableaux, ornant alors la cafétéria du nouveau siège social, ainsi que le tableau Volume Virtuel. Ce dernier est caractérisé par une composition horizontale faite de couleurs vives accolées. L’effet est tel que l’œuvre semble se gonfler de volume. Cette œuvre a été choisie par le Président du Groupe, qui lui laisse une place de choix dans son bureau.

Miró

Faire entrer Miró dans la collection via l’achat d’art.

Peintre, sculpteur, graveur et céramiste catalan, Joan Miró est un représentant du mouvement des Surréalistes. Sa présence au sein de la collection d’art de Renault est le fruit d’une action plus conventionnelle : celle de l’achat dit « sec ». En 1974, la Régie acquiert deux œuvres. Femme, oiseau est un dessin à l’encre sur papier, très représentatif de l’univers et de l’imagerie de Miró, caractérisés par des lignes légères et gracieuses. La seconde œuvre est une sculpture de bronze. Elle n’est pas sans rappeler ses origines catalanes.

Moulène

Anatomie et fragments d’une Renault Twizy.

Artiste français, Jean-Luc Moulène propose un travail artistique constitué de dessins, peintures, photographies, affiches et sculptures. En 2011, alors partenaire de la FIAC, Renault fait appel à l’artiste. En partant du véhicule Renault Twizy, Moulène conçoit deux sculptures s’inspirant des formes du véhicule. Un point commun, celui de formes innovantes. Exposées lors de la FIAC, les œuvres ont ensuite voyagé en Europe, à New York ou encore Londres. Body versus Twizy est composé de six surfaces, peintes en noir mat, brillant et opalescent.

Palmer

La F1, moteur de l’inspiration.

Journaliste devenue artiste, Angela Palmer explore de nombreux médiums. Elle déconstruit notre monde contemporain pour interpeler, informer, mettre à distance. En 2014, elle collabore avec les équipes F1 du Groupe. Au sein du centre technique de Viry-Chatillon, Palmer dissèque notamment le moteur de Formule 1 le plus célèbre de la planète, le RS27. De cette aventure, naissent plusieurs sculptures, dans des matériaux divers. La série Adrenalin sera exposée à la Fine Art Society à Londres. Red Hot, issu de ces travaux, rejoint la collection d’art Renault.

Rauschenberg

Des chevaux motorisés au Neo-Dada, il n’y a qu’un pas.

Peintre, graveur, photographe et chorégraphe, la vie artistique de l’artiste américain Robert Rauschenberg est foisonnante. Son œuvre, appartenant au mouvement Neo-Dada, préfigure le pop art. Il est donc tout à fait naturel pour la collection d’art de Renault, qui se positionne comme véritable curatrice d’un siècle d’évolution dans les pratiques artistiques, d’acquérir une sérigraphie de Rauschenberg.

Soto

Du banal à l’exceptionnel, la métamorphose au cœur du travail de Soto.

Peintre et sculpteur vénézuélien, Soto est l’un des piliers de l’art cinétique. Au cœur de son processus artistique réside l’étude de l’espace et de la perception visuelle. En 1974, Renault propose à Soto de mettre à profit sa réflexion dans les locaux de l’entreprise. Aujourd’hui encore, le Centre Design rayonne des travaux de Soto.

Tinguely
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Mon travail est de contrebalancer le chaos.

Artiste suisse emblématique du mouvement des Nouveaux Réalistes, Jean Tinguely est mondialement célèbre pour ses gigantesques machines constituées d’objets trouvés, de bric et de broc. Une poésie qui agit comme autant de pieds de nez à la perfection industrielle. Passionné de mécanique, de F1 et ingénieur, la collaboration entre Tinguely et Renault est évidente et prolifique. L’œuvre Requiem pour une feuille morte fut acquise dans la perspective d’une future Fondation Renault.

Vasarely

Dépasser le cadre muséal, toucher le grand public.

Peintre et plasticien d’origine hongroise et naturalisé français, Vasarely est le fondateur de l’Art optique. Fasciné par la symbolique opérée par les autoroutes, « mariage heureux des paysages naturels et artificiels » et convaincu de la portée sociale de l’art, l’artiste travaille étroitement avec le laboratoire des peintures de la Régie. Il réalise ainsi une trentaine de signaux faits de tôle émaillée, destinés aux abords des autoroutes. La collaboration ne s’arrête pas là. En 1972, Pierre Dreyfus alors PDG de Renault, fait appel à Vasarely pour créer le nouveau logo de la marque. Le losange affiche des lignes épurées, dynamiques et angulaires. Le logo sera utilisé pendant vingt ans. Le design actuel, modernisé façon Nouvelle Vague est un clin d’œil évident à l’artiste.

Wood

Un art empreint de social et de sociologie.

Peintre contemporaine, Heidi Wood nourrit son travail des thématiques ayant trait à la sociologie, l’urbanisme et au patrimoine. Elle vise notamment à cartographier les paysages urbains, en donnant à voir des zones souvent oubliées de nos villes et fantasmes citadins, telles que les banlieues et les zones industrielles. Les œuvres d’Heidi Wood sont polymorphes. Parmi ses travaux, des dessins, des photographies, des tableaux. Mais également des panneaux routiers, caractérisés par leurs contrastes nets. Avec la collaboration de la Collection d’art de Renault, Heidi Wood a conçu une série de 15 panneaux appelée « Etapes Urbaines », réalisée avec des peintures tout droit issues de la gamme Renault.

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