1/ Ces résultats semestriels record témoignent une nouvelle fois de la bonne santé du Groupe.
Pouvez-vous revenir plus en détails sur les faits marquants de ce premier semestre ?
Ces bons résultats s’expliquent tout d’abord par une forte croissance des volumes, qui concernent l’ensemble des régions.
Le marché Européen a été une nouvelle fois plus dynamique que prévu, et au sein de celui-ci seul le marché britannique a montré des signes de faiblesse.
Nos activités en dehors de l’Europe ont continué d’être le moteur de notre croissance, avec une augmentation de 16,8% de nos immatriculations sur le semestre.
Toutes les régions hors d’Europe ont affiché des résultats commerciaux en forte croissance. La région Asie-Pacifique affiche la plus forte progression grâce aux lancements récents de Kadjar et Nouveau Koleos en Chine et au succès des lancements de QM6 et SM6 en Corée. Les régions Amériques et Eurasie affichent aussi une belle performance, grâce aux premiers signes de redémarrage des marchés brésilien et russe.
Par ailleurs, les ventes aux partenaires ont également contribué à la croissance de notre chiffre d’affaires avec le démarrage de la production de Nissan Micra dans notre usine de Flins.
En termes de profitabilité, les réductions de coûts ont été significatives sur le semestre malgré la hausse de nos dépenses en recherche et développement pour préparer les véhicules du futur. A noter la très bonne performance des achats qui profitent pleinement des synergies de l’Alliance.
RCI Bank and Services a également contribué à l’amélioration de la marge du groupe avec un résultat record, grâce à sa dynamique commerciale et sa maitrise des risques.
Parmi les éléments négatifs, les matières premières ont engendré un surcoût par rapport à l’année dernière, notamment du fait de la hausse du prix de l’acier. L’impact des devises, bien qu’en amélioration sensible par rapport à l’année dernière, demeure négatif ce semestre du fait notamment de la dépréciation de la Livre Sterling.
En conclusion, ces résultats sont très satisfaisants et témoignent du travail et de l’engagement des salariés du groupe ces dernières années.
2/ Quels risques et opportunités avez-vous identifié sur ce second semestre ?
Nous envisageons le second semestre avec confiance, cependant comme toujours il y a des risques et des opportunités.
Tout d’abord, la dynamique commerciale devrait être bonne avec le rebond progressif attendu des marchés brésilien et russe. D’autre part, l’activité produit sera forte en Amérique Latine avec le lancement d’une gamme de SUV composée de Kwid, Captur et Nouveau Koleos et la poursuite de la commercialisation du pick-up Alaskan.
Nous devrions aussi accélérer sur le plan des réductions de coûts, notamment avec une bonne performance attendue des achats.
Pour les risques, soulignons la volatilité des devises qui reste forte. L’Euro s’est récemment apprécié fortement et les devises émergentes ont dans leur ensemble souffert ces dernières semaines. Cela restera un point de vigilance sur ce semestre, ainsi que l’évolution du prix des matières premières.
3/ AVTOVAZ a publié une marge opérationnelle positive ce semestre, alors qu’elle était très négative l’année dernière. Comment expliquez-vous ce rebond ? Et quelles sont vos attentes sur les trimestres à venir ?
C’est effectivement un point de satisfaction, et une première étape dans le redressement d’AVTOVAZ.
Les efforts importants réalisés ces dernières années pour réduire la base de coûts et améliorer la productivité des usines commencent à porter leurs fruits. La dynamique commerciale est aussi bien meilleure avec le rebond du marché russe et le succès des nouveaux modèles lancés en 2016 (Lada Vesta et XRay).
N’oublions pas l’impact du rouble russe qui a évolué favorablement pendant une grande partie du semestre, et a contribué pour une partie importante à l’amélioration des résultats.
Cependant, beaucoup reste à faire dans les trimestres à venir dans un environnement qui restera certainement volatile. AVTOVAZ devra continuer ses efforts pour améliorer la localisation, adopter les standards industriels de l’Alliance Renault-Nissan, moderniser sa gamme, et ainsi pérenniser ce retour à une marge opérationnelle positive.