Renault Group

Favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap grâce à l’emploi

03 décembre 2018
Le Groupe Renault favorise l’inclusion des personnes avec un handicap - trois employés pratiquent la langue des signes
Selon le rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 15% de la population mondiale vit avec un handicap. Et ce chiffre risque d’augmenter dans les années à venir. L’emploi des personnes en situation de handicap demeure un réel levier d’inclusion. Que font les entreprises en la matière ? Réponse avec Oliver Faust, directeur de la responsabilité sociale de l’entreprise et de la Fondation du Groupe Renault.
par Renault Group

Le 21 novembre dernier s’est tenue, à Lyon, la conférence solidaire initiée par Handicap international dont le thème principal était « l'emploi, facteur d'inclusion des personnes handicapées ? ». Plusieurs intervenants ont été conviés à répondre à cette question dont Oliver Faust.

Le taux de chômage des personnes en situation de handicap est supérieur à celui de la population valide, comment une entreprise met-elle en place une politique handicap ?

Portrait, Oliver Faust, directeur de la responsabilité sociale de l’entreprise et de la Fondation du Groupe Renault.
Oliver Faust, directeur de la responsabilité sociale de l’entreprise et de la Fondation du Groupe Renault.

A vrai dire, la démarche n’est jamais vraiment facile car la notion de handicap et le cadre juridique diffèrent d’un pays à un autre. Dans ce contexte, il n’est pas si simple de créer une politique handicap globale. Le moteur essentiel reste la volonté réelle de l’entreprise de faire bouger les lignes. Si la diversité est une réalité, l'inclusion est un choix.

En ce qui concerne le Groupe Renault, nous nous appuyons sur notre démarche RSE qui comprend l’axe de l’inclusion. Celui-ci s’appuie sur le levier de la diversité qui couvre notamment le handicap. En 1995, le Groupe Renault a été l’une des premières entreprises à signer un accord pour l’intégration professionnelle et sociale des personnes en situation de handicap, en France. Aujourd’hui, l’entreprise poursuit ses actions et chaque pays apporte sa pierre à l’édifice. En Turquie par exemple, quand la loi sur le handicap s’est sévérisée, l’usine de Bursa a effectué une étude. Cette dernière a démontré que les personnes en situation de handicap étaient plus pauvres que la moyenne nationale et qu’elles étaient très actives sur les réseaux sociaux. L’usine a donc choisi ce moyen pour communiquer avec elles. Afin de les inciter à venir travailler dans le site industriel, l’usine leur a proposé de payer leur loyer pendant leur période d’essai. Le dispositif a rencontré un énorme succès et le site a reçu plusieurs récompenses pour cela : en mai 2018, le « Disabled Employment Semposium » organisé à Ankara en collaboration avec le Ministère du Travail a décerné à Renault Turquie le prix de « l’Entreprise employant des personnes handicapées dans la cadre d’une politique Santé et Sécurité ».

Résultat, en trois ans, l’usine de Bursa a réussi à atteindre le seuil imposé par la législation. Enfin nous avons noué un partenariat avec Handicap International qui nous permet de bénéficier de leur expertise au niveau mondial. L’association va prochainement aider Renault Maroc et Renault Algérie à effectuer un diagnostic afin de mettre en place une politique handicap.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les autres actions que vous menez ?

Contrairement aux idées reçues, dans 80% des cas le handicap est invisible*. Les actions que nous menons sont donc diverses. En usine, par exemple, les postes de travail peuvent être adaptés pour certains collaborateurs. Pour leur éviter de porter des charges lourdes, il existe les chariots AGV (automatic guided vehicles) qui circulent de façon autonome et permettent au salarié, sur la chaîne de montage, de récupérer toutes les pièces dont il a besoin.

Autre exemple avec l’exosquelette. C’est une structure mécanique portative qui permet de limiter les efforts physiques des opérateurs. L’objectif de ces initiatives est de limiter la pénibilité des tâches mais également de réduire notamment les problèmes de dos ou d’articulation que cela pourrait générer. Enfin dans le secteur tertiaire, nous mettons à disposition plusieurs services : les outils collaboratifs, le sous-titrage des vidéos, les affichages d’écran et la langue des signes lors de nos conventions. Le télétravail, pour sa part, permet aux collaborateurs d’aménager leur temps de travail. Toutes ces initiatives et bien d’autres profitent à l’ensemble des collaborateurs qu’ils soient valides ou handicapés.

Comment sensibilisez-vous vos collaborateurs au handicap ?

Notre action au quotidien est de faire changer le regard sur le handicap à l’intérieur de l’entreprise mais également à l’extérieur. Au sein du Groupe, nous disposons d’un réseau collaboratif handi@renault qui comprend 1 400 membres valides ou en situation de handicap. C’est une plateforme d’échange entre collaborateurs qui traite de l’actualité sur le handicap mais permet également l’échange de bonnes pratiques.

Nous réalisons aussi ponctuellement des conférences sur les différentes formes de handicap, nous avons par exemple organisé des sessions d’initiation au braille. Un autre levier de sensibilisation est le sport. C’est un bon moyen de parler du dépassement de soi. Nous sommes partenaire depuis une vingtaine d’année de la Fédération française handisport (FFH). Cette dernière accompagne le Groupe Renault dans des actions de formation et de sensibilisation.

Le Groupe Renault favorise l’inclusion des personnes avec un handicap - deux employés pratiquent la langue des signes

Avez-vous utilisé une action originale dans votre propre direction ?

Oui, nous avons convié à notre convention RSE un collaborateur qui est sourd de naissance et qui a grandi dans une famille de sourds. Il a débuté sa présentation en langue des signes, une façon d’interpeller son auditoire et de le mettre en situation de handicap. Ensuite, il a pris la parole pour nous expliquer son parcours et comment la langue des signes l’a aidé à sortir de son isolement. Aujourd’hui, il travaille à l’Ingénierie et anime également des formations. Loin d’être un frein, son handicap est un atout pour son équipe et a amené ses collègues à changer de comportement. Chacun a appris à prendre la parole l’un après l’autre et cela a développé l’écoute mutuelle.

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