Groupe Renault - Document d'enregistrement universel 2020

85 GROUPE RENAULT I DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2020 01 LA RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT LE GROUPE RENAULT GROUPE RENAULT : UNE ENTREPRISE QUI S’ENGAGE LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE LES COMPTES RENAULT ET SES ACTIONNAIRES ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE RENAULT DU 23 AVRIL 2021 INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES cardiaque, position et mouvements de la tête, etc.). L’analyse de ces paramètres permet de déterminer l’état du conducteur, par exemple de reconnaître son état de vigilance. En cas d’hypovigilance constatée, Renault R-NEST agit pour la sécurité du conducteur et des usagers, en situation de conduite comme en situation d’arrêt, en proposant des scénarios de réactivation ou relaxation. Par exemple, en situation de conduite, le système va informer le conducteur et lui proposer des contre-mesures comme une musique contenant des infrasons qui ont pour effet de réactiver sa concentration, le temps qu’il puisse se garer en toute sécurité sur un parking et ainsi éviter un accident par endormissement au volant. Il s’agit là de factualiser l’efficacité de ces méthodes encore à un stade très amont (recherche) pour décider ou non de poursuivre en phase de R&D. Les bénéfices pourraient être à la fois physiologiques (le cerveau est plus « éveillé »), comportementaux (le taux de réaction des sujets est plus élevé) et également subjectifs (le conducteur se sent moins fatigué). AD-learning : le conducteur au cœur du processus d'apprentissage des nouveaux modes de conduite Les aides à la conduites (ADAS) sont déjà une réalité dans la gamme Renault (régulateur de conduite adaptatif, aide au parking, aide au maintien dans la voie, etc.). À l’avenir, ces aides à la conduite continueront à se développer et mèneront progressivement vers des fonctions de conduites autonomes. Cet arsenal de technologies rend la conduite à la fois plus agréable et plus sûre. Mais pour tirer le plein avantage de toutes ces fonctions nouvelles, il est nécessaire que le conducteur soit à l’aise avec leur usage et en comprenne parfaitement les modes de fonctionnement. À cette fin, et avec toujours le client au cœur de ses préoccupations, Renault a développé pendant plusieurs années un programme nommé « AD Learning », qui vise à développer un arsenal d’outils pédagogiques, de la simple vidéo au simulateur de conduite, permettant de placer les clients en situation d’apprentissage. Ce programme est développé en partenariat avec les fonctions commerciales de l’entreprise, qui sont au contact direct des clients. Ainsi, par exemple, un démonstrateur a été placé dans une grande concession de la région parisienne pendant plusieurs semaines afin de recueillir les avis et suggestions sur le terrain des vendeurs et des clients. Ce programme de recherche sera poursuivi dans les années à venir car on touche là un point clé dans le déploiement et l’efficacité des aides à la conduite. La recherche sur le véhicule électrique (VE) Avec une dizaine d’années d’avance sur la plupart des compétiteurs, le Groupe Renault est à la fois un pionnier de la mobilité électrique et le leader en Europe. C’est le fruit d’un travail continu des équipes du Groupe pour garder cette avance, à l’heure où la compétition se fait de plus en plus présente, confortant ainsi le choix stratégique du véhicule électrique. Nos quatre priorités dans cette compétition sont : enrichir continuellement notre offre, en faisant évoluer la gamme P actuelle de cinq véhicules et en introduisant des nouveaux produits pour atteindre huit véhicules 100 % électriques en 2022 ; Term Plan Renault annonçant une autonomie supérieure à 600 km en 2022 en sont l’illustration. Néanmoins, le choix de l’autonomie par le client deviendra de plus en plus un choix rationnel qu’il faudra couvrir avec plusieurs niveaux différents en fonction du budget et du profil client de roulage ; accroître l’autonomie des batteries : dans ce domaine, la P technologie progresse rapidement. La commercialisation fin 2016 de la nouvelle ZOE avec ses 400 km d’autonomie NEDC et le Mid accroître la compétitivité des technologies du VE : cela concerne P aussi bien la réduction du coût des batteries que la réduction du coût sur les composants électroniques de puissance qui seront moins chers, moins encombrants et plus performants. Le Mid Term Plan Renault, annonçant une réduction de 30 % sur le coût des batteries et de 20 % sur le coût des composants électroniques de puissance, en est une illustration ; développer des technologies permettant une recharge plus facile P et plus efficace des batteries : l’amélioration de la chargeabilité des batteries et le développement/standardisation de chargeurs dits « rapides » seront un facteur clé pour les véhicules électriques de demain. Des recherches sont également menées sur la recharge inductive (statique et dynamique) et sur la charge robotisée qui pourraient permettre à l’utilisateur de recharger la batterie de son VE sans avoir à brancher un câble électrique sur un chargeur. Charge dynamique sans contact : la recharge électrique par induction en roulant Renault développe un projet de recharge électrique dynamique par induction, qui permet de recharger la batterie de son véhicule électrique tout en roulant. Des bobines en matériau conducteur (cuivre, aluminium…) sont intégrées dans la route. Alimentées par un courant alternatif, ces boucles émettent un champ magnétique capté par la boucle réceptrice située, elle, sous la voiture. Quand le véhicule passe au-dessus d’une bobine sous la route, le champ électromagnétique crée un courant électrique induit dans la bobine réceptrice. C’est ce courant induit qui est utilisé soit directement pour la traction soit pour la recharge de la batterie. Ainsi, la route fournit de l’énergie à la voiture quand celle-ci roule dessus. Rouler au-dessus des bobines permettrait la recharge permanente et automatique des véhicules électriques. On peut soit apporter l’énergie nécessaire au roulage, en tout ou partie, soit apporter l’énergie pour charger la batterie. L’énergie transmise au véhicule est proportionnelle au temps passé à rouler sur la portion équipée. Une portion de route expérimentale a été développée avec les boucles et un trottoir artificiel qui cache l’électronique associée. Chaque bobine est gérée séparément et peut transférer au véhicule l’énergie dont il a besoin. Dans cette expérimentation, le véhicule d’essai est un TWIZY, qui reçoit 2 kilowatts en continu. C’est une première étape. INCIT-EV, un ambitieux projet de recherche européen sur la charge des véhicules électriques lancé début 2020 et coordonné par Renault Après avoir mené plusieurs projets de recherche visant à développer des concepts innovants de charge, tels que la charge inductive en roulant, le Groupe Renault a lancé en 2020 le projet européen INCIT-EV, en lien avec 32 partenaires en Europe. Ce projet vise ainsi à promouvoir l’électromobilité via des expérimentations, centrées sur les utilisateurs, de technologies innovantes de charges pour véhicules électriques. D’une durée de 48 mois, de janvier 2020 à décembre 2023, le projet INCIT-EV s’articule autour de deux grandes phases :

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