Avant de sélectionner un fournisseur et de s’engager à signer un contrat, Renault Group est attentif à trois critères : la performance, la qualité et la responsabilité d’entreprise. Ainsi d’année en année, les critères de sélection extra financiers (environnement, social et gouvernance) prennent de plus en plus de place dans le choix des fournisseurs,
Le Groupe s’attache à développer avec chacun d’entre eux un dialogue constructif, fondé sur la confiance, le respect et la transparence.
Ces dernières années, Renault Group a mis en place une politique volontariste sur des sujets tels que le respect des droits de l’homme, de droit du travail, de conformité, de sécurité, de qualité et d’environnement.
Nous sommes engagés avec nos fournisseurs dans une démarche commune de progrès, avec des lignes directrices Renault Group Corporate Social Responsibility Guidelines for Suppliers partagées avec l’ensemble du personnel de la direction Procurement ainsi qu’avec les fournisseurs.
Par ailleurs ces lignes directrices sont complétées par l’« Accord cadre mondial ». Ce dispositif favorise ainsi la mise en place d’actions de progrès continu sur toute la chaîne d’approvisionnement et de fabrication de nos produits.
1- Condition de travail et droit humain
2- La conformité réglementaire et éthique
3- L’environnement
4- La prise en compte sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement
Des évaluations régulières sont menées par des organismes extérieurs. Si nos partenaires ne sont pas au niveau attendu nous demandons la mise en place de plans d’actions pour qu’ils se mettent en conformité avec nos principes directeurs.
En amont de la chaîne d’approvisionnement et en ce qui concerne les minerais, nous accentuons jour après jour notre politique de prévention des risques relatifs aux droits sociaux fondamentaux. Ces risques sont spécifiques à ce domaine et s’appuient sur les lignes directrices de l’OCDE. Tout cela dans un seul but : contribuer à bâtir des chaînes d’approvisionnement responsables. Par exemple, en 2018, dans un souci de transparence Renault a partagé sa chaîne d’approvisionnement cobalt.
Par ailleurs, depuis 2021, Renault Group a engagé plusieurs partenariats, afin d’assurer la traçabilité et la décarbonation des matières premières de ses batteries électriques avec Vulcan pour sécuriser du lithium à faible teneur en carbone en Allemagne ; avec Terrafame, en Finlande, pour du sulfate de nickel bas carbone ; et avec Managem Group, pour un approvisionnement en sulfate de cobalt bas carbone depuis le Maroc. Renault Group assure ainsi un approvisionnement plus proche de son écosystème de fabrication de batteries électriques en Europe et à bas carbone.
a. RISQUES FOURNISSEURS
Renault Group cartographie sa chaîne d’approvisionnement (rang 1) afin de classer ses sites fournisseurs en fonction des risques extra-financiers . Un programme d'audits réalisés par des cabinets extérieurs auprès de sites fournisseurs à risque est ensuite mis en place.
b. RISQUES MATIÈRES
Renault Group réalise une cartographie des risques matières sur la base de critères RSE. Elle permet de prioriser les actions à engager, sur le moyen terme, dans les chaines d’approvisionnement sensibles. Les actions sont engagées tout en suivant les lignes directrices de l'OCDE sur le devoir de vigilance pour des chaînes d’approvisionnement responsables en minerais provenant de zones de conflit ou à haut risque : Troisième édition.
Chaque année, plus de 80% de la masse d’achats de Renault Group est couverte par une évaluation extra-financière dans les domaines des conditions de travail & droits sociaux fondamentaux, conformité réglementaire et éthique, environnement et gestion responsable de la chaîne d’approvisionnement.
Un premier niveau d’évaluation est réalisé au niveau des groupes. Ensuite, en fonction des résultats, un deuxième niveau d’évaluation est réalisé sur des sites fournisseurs considérés potentiellement à risque, par des cabinets d’audits extérieurs certifiés.
Suite aux audits sur site, une attention particulière est portée au suivi des plans d’actions correctifs par les fournisseurs ayant obtenu les évaluations les plus faibles, avec demande de ré-audit obligatoire.
Renault Group s’associe également à d’autres entreprises au sein d’initiatives collectives afin d’accroitre le poids des actions engagées. Ainsi, Renaut est membre de la « Responsible Minerals Initiative » (RMI, USA) et participe activement aux groupes de travail sur le Cobalt et le Mica. De plus, Renault Group est membre de la Child Labor Platform (CLP) de l’OIT (Organisation International du Travail des Nations Unies).
Dans le cadre de l'atténuation des risques et de la prévention des infractions graves, Renault Group a initié 102 audits sociaux, environnementaux et éthiques de sites fournisseurs depuis 2018. Ils ont été réalisés par des sociétés externes dans six pays : Algérie, Chine, Inde, Roumanie, Russie et Turquie.
Un accent particulier a été mis sur le suivi des plans d'actions correctives mis en place par les fournisseurs ayant les scores les plus bas, avec un nouvel audit obligatoire pour ces fournisseurs.
En 2021, Renault Group a continué à suivre l'avancement des actions correctives mises en place par les fournisseurs ayant obtenu des résultats insuffisants lors des audits. Cependant, la pandémie liée au Coronavirus a eu de nombreuses répercussions sur le suivi des activités, notamment l'annulation d'une nouvelle campagne d'audit.
Attaché au respect des droits sociaux fondamentaux, et en particulier à la lutte contre le travail d’enfants dans ses chaînes d’approvisionnement en minerais et matières provenant de pays à risque, Renault Group travaille en priorité depuis 2017 sur la filière cobalt, minerai intégré dans les batteries électriques.
Une société d’audit spécialisée dans cette filière a été mandatée pour réaliser une cartographie complète de sa chaîne d’approvisionnement et aussi des audits sur site des acteurs identifiés. Jusqu’à maintenant ce sont 17 audits qui ont été réalisés à chaque niveau de la chaîne d’approvisionnement et ce jusque dans certaines mines artisanales en République Démocratique du Congo (RDC). Actuellement aucune non-conformité critique n’a été identifiée et le suivi des plans d’actions correctifs est engagé.
Sur la base des enseignements tirés de la campagne d'audit, Renault a mis à jour sa cartographie des risques à partir de 2021. Depuis, Renault a également créé des groupes de travail pour repenser son approche de la gestion des risques et des audits. Ces actions se poursuivent en 2022. En complément, Renault Group a également initié en 2021 une stratégie de partenariat direct avec les fournisseurs de matières premières clés pour sa chaîne d'approvisionnement en batteries.
Renault Group et Managem Group ont signé un accord pour un approvisionnement durable en cobalt marocain. Ce partenariat permettra de garantir un système de traçabilité sur le long terme de la chaîne d’approvisionnement en cobalt pour batteries.
Le Groupe Managem a rempli les prérequis ESG (c.-à-d signature de codes de conduites RSE, évaluation par un tiers assesseur) et s’est engagé à entrer dans le programme de certification IRMA (Initiative for Responsible Mining Assurance) – un des référentiels de certification ESG de mines le plus exigeant aujourd’hui. Renault Group a pu constater que des certifications ont déjà été mises en place (Environnement (ISO 14001) et Santé-Sécurité (45001)). Renault Group continue à appliquer sa Due Diligence ESG pour la mine de Cobalt de Bou-Azzer (Maroc) - qui passera par un audit de site - tout en se tenant informé sur les actions déjà menées par le Groupe Managem. La Due Diligence ESG sera finalisée avant le démarrage, prévu en 2025, de la production industrielle de sulfate de Cobalt Managem pour la chaîne de valeur électrique de Renault Group.
Depuis 2017, Renault Group attribue chaque année des « Trophées ». Ces trophées récompensent des fournisseurs particulièrement performants dans cinq domaines prioritaires pour Renault, dont celui des Achats responsables. Lors de la dernière édition - en 2020 - trois fournisseurs ont été récompensés pour leur très bonne performance extra-financière : les sociétés françaises ALTEN GROUP et BONTAZ et la société roumaine SC COMPONENTE AUTO.