A480 : l’alchimie pneumatique
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Alors comme ça, les pneus devraient se contenter d’être de simples objets ronds et noirs sans trop d’importance ? Funeste erreur ! En compétition, leur influence est fondamentale : leur composition et leur gestion jouent un rôle crucial. Notamment en Championnat du monde d’endurance où ils doivent composer avec des conditions de piste très changeantes au cours d’une même épreuve. Paul François, Ingénieur performance au sein de l’écurie Alpine Elf Matmut Endurance Team, détaille tous les facteurs de gestion devant mener à l’alchimie pneumatique.
PAR RENAULT GROUP
Alpine, acteur de l’innovation pneumatique
C’est en effet vers Alpine que Michelin, le créateur de ce nouveau type de pneus, s’est tourné pour résoudre un problème de décrochage à haute vitesse. Avec ses monoplaces de F2 et de F3 aux suspensions facilement réglables puis avec ses prototypes d’endurance, Alpine a contribué à trouver la meilleure manière de faire travailler ce pneu radial, synonyme pour les automobilistes d’une longévité plus que doublée.
L’ère des pneus connectés

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En Endurance, quand il s’agit de gérer les pneus, nous sommes tous sous pression.
Un facteur clé de la gestion de course
Le nombre d’enveloppes pneumatiques que peuvent utiliser les concurrents est en effet strictement réglementé en Championnat du monde d’endurance : 18 pneus pour temps sec sur les courses de 6 heures (essais qualificatifs inclus), 24 sur les épreuves de 8 heures et 56 lors des 24 Heures du Mans. De plus, le règlement impose d’attendre que le ravitaillement soit terminé avant de commencer à changer les pneus. Il limite aussi à quatre le nombre de mécaniciens pouvant procéder à cette opération. Autrement dit : un changement de pneus est forcément six fois plus pénalisant en endurance qu’en Formule 1 !