L’économie circulaire de la batterie du véhicule électrique
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Face aux enjeux économiques, écologiques et de souveraineté auxquels l’industrie automobile fait face, Renault Group applique les principes de l’économie circulaire à la batterie de la voiture électrique en prolongeant le plus possible sa première vie dans l’automobile, en lui offrant une seconde vie à chaque fois que cela est possible avant de réaliser son recyclage en boucle fermée, pour produire de nouvelles batteries.
Prolonger la durée vie des batteries : une nécessité économique et écologique
Les batteries des voitures électriques de Renault Group, sont des batteries lithium-ion. Elles sont composées notamment de métaux dits « stratégiques », essentiels à la performance énergétique et à la transition vers une mobilité décarbonée. Bien que ces matériaux jouent un rôle clé dans les technologies bas carbone, leur disponibilité reste limitée en Europe, ce qui renforce l’importance d’une gestion optimisée de leur usage.
Une demande en forte croissance de la batterie
Ces « métaux stratégiques » comme le lithium, le cobalt ou le nickel sont, soumis à une forte croissance de la demande avec l’augmentation des ventes programmées de véhicules électriques mais aussi des batteries pour applications portables ou pour les mobilités douces.
L’approvisionnement est d’ailleurs déjà sous tension depuis plusieurs années. L’Agence Internationale de l’Energie (IEA) souligne en effet dans son dernier rapport consacré aux matériaux stratégiques, publié en mai 2025, que la demande pour les matériaux de batteries pourrait être multipliée par trois à six d’ici 2040. Une croissance portée justement par l’essor des véhicules électriques, des mobilités douces et des équipements portatifs.
Sans compter la pression sur le prix, déjà élevé, de la batterie qui peut représenter jusqu’au tiers du prix de véhicule électrique !
Réduire l’empreinte carbone de la batterie
De plus, prolonger la durée de vie des batteries et concevoir des modèles plus responsables est aussi une nécessité écologique, qui s’inscrit dans la trajectoire de décarbonation de Renault Group.
Aussi l’entreprise a-t-elle noué plusieurs partenariats pour s’approvisionner en matériaux de batteries bas-carbone localisés en Europe comme avec Terrafame pour le Nickel en Finlande ou Arverne pour le Lithium en France, avec une production devant démarrer en 2030.
La première vie automobile de la batterie
Les voitures électriques des marques de Renault Group sont équipées de batteries lithium-ion. Ces batteries ont une durée de vie d’au moins 10 ans, la durée exacte étant fonction de l’usage. Cela a déjà été démontré par les ZOE de la première génération, qui sont toujours sur la route au bout de 13 ans. En outre, la batterie de Renault 5 E-Tech electric maintiendra plus de 90% d’état de santé au bout de dix ans, y compris en utilisant le « Vehicle to Grid », littéralement « voiture vers le réseau », ce procédé qui permet à la voiture de revendre de l’énergie sur le réseau.
*sur l’hypothèse de rouler 20 000 km par an
En cas de défaillance de la batterie durant sa phase de vie automobile, il est possible de prolonger sa durée de vie grâce à la réparation. Dans ce domaine, Renault Group s’appuie sur un réseau européen de centres de réparation ainsi que sur son entité dédiée à l’économie circulaire automobile, The Future Is NEUTRAL et plus particulièrement sur sa filiale Gaia qui a développé un Centre Expert de Réparation des Batteries à Flins (CERBF) au sein du site industriel d’économie circulaire de l’entreprise, la Refactory.
Les batteries qui transitent par le CERBF sont réparables dans 99% des cas, précise-t-on chez Gaia dont un pan de l’activité consiste aussi à préparer les batteries arrivées à la fin de leur première vie dans l’automobile pour une nouvelle vie.
Deuxième vie : réutiliser avant de recycler
Car la vie de la batterie ne s’arrête pas là ! En effet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, à la fin de sa vie automobile, une batterie peut conserver encore 70% de sa capacité de stockage d’énergie !
Après cette première vie automobile, la batterie peut ainsi être réutilisée pour des applications moins exigeantes en termes de performance comme des solutions de micro-mobilité ou encore le stockage stationnaire d’énergie. Stocker de l’énergie est en effet essentiel pour pouvoir ensuite la diffuser dans le réseau lors des pics de consommation. Ces solutions permettent aussi de pallier les limites des énergies renouvelables tributaires des fluctuations météorologiques comme l’éolien et le photovoltaïque.
Le recyclage de la batterie
Arrivée en fin de vie, la batterie du véhicule électrique peut enfin aborder le dernier chapitre : le recyclage.
Recycler en boucle fermée
Depuis plus de 12 ans et la commercialisation de ses premiers véhicules électriques à batteries Lithium-ion, Renault Group assure la collecte et le recyclage de l’ensemble de ses batteries.
Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation Européenne sur la Responsabilité Élargie du Producteur (REP, août 2025), Renault Group renforce sa stratégie pour répondre aux exigences environnementales et réglementaires croissantes.
La REP impose en effet désormais aux constructeurs automobiles de financer la collecte, d’assurer la traçabilité et de contribuer activement au recyclage des batteries lithium-ion. Ces obligations s’inscrivent dans un cadre européen ambitieux, avec des objectifs de recyclage progressivement sévérisés : 50 % de lithium en 2027, 80 % en 2031, et jusqu’à 95 % pour des métaux comme le cobalt, le nickel et le cuivre.
Pour garantir le respect de l’ensemble de ces obligations, Renault Group s’appuie sur sa filiale The Future Is NEUTRAL, qui gère l’ensemble des opérations nécessaires :
- Avant d’être recyclées, les batteries issues des véhicules électriques hors d’usage (VHU) sont d’abord déposées du véhicule suivant un mode opératoire précis garantissant qualité et sécurité.
- Ces opérations sont réalisées soit dans le réseau de concessionnaires soit par les centres VHU, en particulier les centres du réseau Indra, réseau leader du traitement des VHU en France et filiale de The Future is NEUTRAL.
- Elles sont ensuite acheminées vers des filières spécialisées partenaires où elles sont démantelées, triées et recyclées selon les objectifs sévérisés de la réglementation européenne.
- Dans cette perspective, The Future Is NEUTRAL participe également, avec ses partenaires, au développement d’une filière européenne de recyclage des batteries en boucle fermée visant un niveau de pureté des métaux recyclés suffisant pour assurer leur réintégration dans les batteries neuves comme l’impose la réglementation à partir de 2031