La couleur, une espèce en voie de disparition ?
« Pendant une dizaine d’années j'ai travaillé sur des teintes très saturées, très colorées. Des teintes qui se remarquaient » confie Raphaël. « Je suis un adepte de la couleur. Moins il y a de blanc, de noir et de gris, mieux je me porte ! En fait, c’est tout le reste du spectre que je souhaiterais voir plus souvent dans la rue. Mais le monde actuel a tendance à s’uniformiser. »
Une enquête réalisée il y a un an par Axalta (spécialiste en peinture automobile) confirmait cette uniformisation des teintes. Selon cette enquête, 81 % des véhicules commercialisés dans le monde seraient blancs (38 %), noirs (19 %) ou gris (15 %). Des teintes favorisées par de nombreux constructeurs en raison de leur faible coût de fabrication. «Ces teintes existent depuis des années, pour certaines » précise Raphaël. « Elles sont indéboulonnables. Prenez le blanc Renault : il a plus de 30 ans ! »
Si les palettes de couleurs proposées par les constructeurs sont de plus en plus restreintes, d'irréductibles marchés résistent encore et toujours aux
« couleurs neutres ». De par leur culture, certains pays accordent davantage de place à la couleur. C'est le cas de l’Inde, où foisonnent épices et étoffes aux tonalités chaudes. En 2020, Renault dévoilait
Kiger show-car, annonciateur d'un nouveau modèle spécifique au marché indien. Développée spécialement pour ce modèle, la teinte
Aurora Borealis avait la particularité de changer d’aspect selon la lumière et l'angle depuis lequel on l’observait. Elle alliait reflets bleu-violet et touches de vert fluo.