(Article mis à jour le 21 juillet 2022)
Pour y parvenir, nous créons la première Refactory à Flins. Ainsi, après avoir conçu des modèles qui ont marqué notre histoire, l’usine prend un autre tournant pour devenir un site entièrement consacré à l’économie circulaire. Une première en Europe. Avec la Refactory, nous voulons nous réinventer pour développer des solutions de mobilités accessibles, durables, décarbonées, pour tous. Prêts à nous suivre dans cette aventure sans fin ?
La Refactory est la première usine européenne d’économie circulaire consacrée à la mobilité. Un écosystème industriel et commercial créé par Renault Group, ouvert aux start-up et aux partenariats. Son objectif est d’encourager les initiatives, de développer l’innovation au service de l’économie circulaire, et de contribuer à l’ambition de Renault Group d’atteindre la neutralité carbone sur ses sites industriels en 2040 en Europe. Une reconversion pérenne et responsable, tant sur le plan environnemental que social, qui s’appuie sur les nombreux atouts du site et de ses collaborateurs.
Ce plan de transformation se déploie progressivement depuis 2021 et se poursuivra jusqu’en 2024. Le site s’organise autour de 4 pôles d’activités, avec chacun leur spécialité : Re-trofit, Re-energy, Re-cycle et Re-start.
C’est un fait. Le marché de l’occasion a connu une forte expansion en 2021, porté par l’éveil d’une conscience écologique et de nouveaux modes de consommation, qui privilégient l’usage à la possession. Pour nous engager davantage sur cette voie, nous souhaitons regrouper les expertises permettant d’allonger la durée de vie des véhicules et de leurs usages. Notre challenge : réussir à préserver les ressources grâce à une gestion efficiente des flux de réutilisation de pièces et matières sur un même site.
À destination des flottes et des compagnies d’assurance, une nouvelle activité de réparation de la carrosserie des véhicules lourdement accidentés sera lancée au sein de la Refactory, dès la fin de l’année prochaine. Ce pôle baptisé Bodywork Factory réparera 3000 véhicules en 2023 pour atteindre jusqu’à 25000 véhicules en 2025.
Autre constat : les réglementations environnementales se durcissent dans les villes. Re-trofit souhaite capitaliser sur la structure industrielle et l’expertise du Groupe, pour développer une offre attractive sur la conversion de véhicules thermiques vers d’autres énergies moins carbonées. Une démarche mise en œuvre grâce au partenariat signé avec Phoenix Mobility, qui vise en priorité une clientèle professionnelle, pour convertir les utilitaires thermiques à l’électrique.
Le pôle étend ses services aux flottes de véhicules et aux acteurs de la mobilité partagée, comme le service d’autopartage électrique ZITY.
Grâce à des imprimantes 3D déjà présentes sur le site, le pôle proposera aussi un service de fabrication additive pour des pièces devenues indisponibles par exemple, à destination de garagistes, particuliers ou collectionneurs de voitures anciennes.
Au cœur de la transformation de l’industrie automobile, il y a les batteries de véhicules électriques. Et surtout, l’enjeu de leur cycle de vie, crucial pour l’environnement. D’où l’ambition de ce pôle, de renforcer la collecte des batteries, pour les préparer à leur seconde vie, et développer des systèmes de stockage portables ou mobiles. Sans oublier d’élaborer des prestations d’entretien et de recharge, dédiées aux nouvelles énergies.
L’usine de Flins est une référence en la matière. C’est là que dès 2011, des techniques industrielles visant la réparation des batteries de véhicules électriques ont été créées, avant d’être diffusées dans 17 pays.
À la fin de sa première vie au sein du véhicule et bien avant le recyclage, la batterie fournit une solution indispensable aux énergies renouvelables et intermittentes : le stockage d’électricité.
De nouvelles opportunités d’exploitation comme le stockage stationnaire permettent de perpétuer ce service. Dans ce cas, la batterie permet d’intégrer l’électricité issue du solaire ou de l’éolien, à l’échelle d’une maison, un immeuble, ou encore un site industriel. Plusieurs expérimentations du Groupe illustrent cette démarche :
À Porto Santo, le stockage stationnaire est assuré grâce à des batteries de Renault ZOE de seconde vie, et réduit ainsi la dépendance de l’île aux énergies fossiles, tout en favorisant les énergies renouvelables ;
Deux projets de stockage d’énergie à très grande échelle (Advanced Battery Storage en France et Allemagne, et SmartHubs au Royaume-Uni) ont été initiés pour réduire les écarts entre la consommation et la production d’électricité, et augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique ;
Des batteries reconditionnées ont entamé une seconde vie à bord de bateaux de croisières sur la Seine à Paris (électrification de la flotte de Paris Yacht Marina) et prochainement à bord de cargos à voiles pour des trajets transocéaniques (projet Neoline).
Les batteries en fin de vie sont recyclées, systématiquement. Avec le soutien de la filiale Indra, nous nous appuyons depuis 2013 sur un partenariat historique avec Veolia pour le recyclage des batteries, dont les métaux sont valorisés après démantèlement.
Bonne nouvelle. Conformément à la réglementation, l’industrie automobile en Europe présente des taux élevés de recyclage et de valorisation des Véhicules Hors d’Usage (VHU), ainsi qu’une importante proportion de matériaux recyclés dans ses produits neufs, comparé à d’autres secteurs. Mais on peut toujours faire mieux, n’est-ce pas ? Le Groupe intègre déjà 30% en moyenne de matières recyclées dans ses véhicules produits en Europe, et nous souhaitons aller plus loin. Pour continuer d’augmenter les matériaux recyclés intégrés dans la production de véhicules neufs, tout en réduisant les coûts d’approvisionnement et l’impact sur les ressources.
L’ambition de ce pôle est de valoriser et développer les compétences, tout en accélérant la recherche et l’innovation, en matière d’économie circulaire. Ainsi, Re-start héberge un incubateur de start-up et de partenaires, ainsi qu’un Campus pôle universitaire et de formation, pour renforcer la spécialisation des métiers présents au sein de la Refactory. La formation est également conçue pour favoriser l’inclusion de personnes sorties du système scolaire, pour favoriser leur accès à l’emploi.
La Refactory de Flins intègre le Hub d’open innovation, un incubateur ouvert aux start-up, pour développer ou codévelopper des projets innovants. Il propose un espace d’expérimentation in situ sur des installations industrielles, en collaboration avec des experts de différents domaines (architecture véhicule, matériaux, véhicule électrique, énergie, recyclage, lean manufacturing…).
Pour soutenir les travaux de l’incubateur, Refactory dispose d’un Centre d’Innovation de l’Industrie, dont les compétences s’articulent autour de 5 activités :
Pour accompagner les collaborateurs dans ce plan de transformation, le projet prévoit de développer des savoirs et des compétences, grâce à son Campus de l’industrie circulaire de la mobilité, autour de 3 axes :
Créé en 2010 à Flins, ce centre international de formation professionnelle était spécialisé jusqu’à présent dans les techniques industrielles. Il propose aujourd’hui de nouveaux modules, pour répondre aux besoins de formation au sein de la Refactory, du Groupe, ainsi qu’à l’extérieur de l’entreprise.
A l’échelle de la filière automobile et de l’industrie, la Refactory entend également contribuer à la création d’une formation académique, comme celle d’un Certificat des Métiers et Qualifications (CQM). Afin de partager plus largement les savoir-faire et concevoir des formations répondant aux besoins de l’industrie du futur.
Dans le domaine de la recherche appliquée, des partenariats seront mis en place avec des regroupements d’écoles et des universités, pour dynamiser l’innovation dans le domaine de l’économie circulaire. En favorisant une expérimentation concrète et une immersion directe sur un terrain industriel, le Groupe souhaite encourager la recherche sur le plan scientifique et celui des sciences humaines et sociales.
Depuis ses débuts, Renault Group s’attache à fabriquer des voitures à vivre pour longtemps.