« Ma voiture, ma liberté ! » Apparu à la fin des années 1960, ce slogan ne parle plus forcément à la jeunesse actuelle.
L’achat d’une voiture individuelle n’est pas passé de mode, mais n’est plus l’unique et seule option envisagée. C’est du moins ce que recense une étude Kantar sur les aspirations de la génération Z, plus encline que leurs aînés à opter pour l’autopartage (plébiscité par 14 % des moins de 25 ans) et le covoiturage (22 %).
Et ce en raison de leur pouvoir d’achat ou d’une prise de conscience écologique croissante, favorisant l’usage des transports collectifs et des services partagés.
Devant l’urgence climatique, l’industrie automobile prend davantage en compte les impacts de ses activités sur la planète, de ses émissions de gaz à effet de serre, de son impact carbone global. Et pour cela, elle ne cesse de se réinventer.
Mais les bouleversements les plus profonds ne sont pas forcément là où on les attend le plus. « On parle beaucoup des révolutions technologiques de la mobilité, mais la vraie révolution est celle des usages », déclare Lionel Jaillet, Plateform Global Leader CMF-A (Direction de l’ingénierie Renault Group).
Pour répondre à cette nouvelle demande, des offres de mobilités adaptées se développent. Comme chez Mobilize, la marque de Renault Group qui invente la mobilité de demain ; en misant sur le système d’autopartage, la location de véhicule sans engagement et des solutions d’abonnements. L’objectif général est de transitionner vers un modèle de mobilités douces.
A commencer par la mobilité urbaine, le plus souvent identifiée par l’usage de voiture individuelle et des transports publics.
« Nous essayons de développer l’usage d’un véhicule, plus forcément la propriété », explicite Sophie Blanc, Senior Marketing Manager chez Mobilize. « Il s’agit plutôt de véhicules légers comme le quadricycle [véhicule à quatre roues, ndlr] électrique deux places Duo ou sa version utilitaire Bento (bientôt disponible), toujours dans une logique de réduction de l’empreinte carbone et de l’empreinte au sol. »
Autre enjeu de taille pour rendre ce type d’offres à la fois plus respectueuses de l’environnement et rentables : optimiser ce que l’on appelle le taux d’occupation des véhicules, soit le nombre de personnes présentes à bord. Rappelons qu’à l’heure actuelle, plus de la moitié des trajets de moins de 20 km sont réalisés par une personne seule dans sa voiture.
La mobilité du futur sera en grande partie électrique, mais surtout avec « juste ce qu’il faut » (et rien de plus). « La plupart des gens roulent à faible vitesse sur des routes congestionnées », fait remarquer Thomas Ehrmann, Chief Design Strategy chez Mobilize. Alors inutile en ville par exemple de miser sur de gros véhicules capables d’atteindre les 120 kilomètres à l’heure en quelques secondes : un modèle léger suffit amplement pour des modes de déplacements quotidien.
« Ce sont des objets plus simples, au design minimaliste, conçus pour être solides et résistants aux chocs, tout en gardant un aspect “désirabilité” important », décrit Thomas Ehrmann en évoquant, pour le modèle Duo, une inspiration de la street culture des années 1980 et 1990. Il souligne également l’aspect ludique de l’expérience de la marque, qui repose sur le smartphone : grâce à lui, on débloque sa voiture, on vérifie le niveau de charge de la batterie, etc.
Cette mobilité à la « juste échelle », Dacia en a aussi fait sa philosophie. Comme le décrit Lionel Jaillet, cette marque incarne « un retour à l’essentiel et à la frugalité, contre la surconsommation et le “toujours plus”. » « Il faut arrêter cette course qui nous a fait déboucher sur une généralisation des SUV [véhicules utilitaires sport, ndlr] », estime-t-il en prônant plutôt le développement d’un nombre de véhicules adaptés à des usages précis. Comme la Dacia Spring, une citadine 100 % électrique et la plus légère de sa catégorie, pour réaliser les déplacements domicile-travail.
À travers cette révolution des usages, la mobilité – y compris électrique – devient enfin plus abordable.
Chez Dacia, on propose « des objets de mobilité à la fois modernes et accessibles pour tous », qui « servent vraiment les vies [des clients] », souligne Lionel Jaillet. Si les modèles de la gamme, qui incluent aujourd’hui véhicules électriques, hybrides et à essence, s’adressent historiquement à « une partie de la population qui ne pouvait pas se permettre d’aller vers de l’automobile neuf », ils séduisent désormais aussi des consommateurs désireux de « revenir à l’essentiel ».
Quant à Mobilize, « la marque se positionne comme un accélérateur de la transition vers la mobilité électrique », appuie Sophie Blanc. Il s’agit à la fois de la rendre moins chère mais aussi ouverte à des usagers plus jeunes, les adolescents étant « une cible qui s’étoffe ». Justement, Mobilize proposera aussi aux plus de 14 ans sans permis d’accéder à un mode de transport adapté : une version du modèle Duo limitée à 45 kilomètres/heure.
Si pour l’heure, ce type d’offre répond à une logique urbaine, « rien n’empêche demain de se demander comment on pourrait les déployer dans des villes de plus petite densité », explique Sophie Blanc. « La mobilité électrique n’est pas destinée seulement aux urbains. La Spring a aussi du succès en milieu rural », assure de son côté Lionel Jaillet.
La mobilité électrique pour tous, adaptée aux besoins de chacun : et si demain, c’était précisément ça, la liberté ?